AOTEAROA, le pays du long nuage blanc

La légende raconte que lorsque les premiers Maoris naviguèrent dans les eaux tumultueuses de l'Océan Pacifique à bord de leurs gigantesques canoës, ils remarquèrent au loin un très long nuage blanc. Ils le suivirent et c'est ainsi qu'ils arrivèrent jusqu'à la terre. Ils la nommèrent "Aotearoa" le pays du long nuage blanc.


mercredi 30 mars 2011

Des infos pratiques

Plus d'un mois que nous sommes rentrés. Difficile de reprendre ce rythme si différent de ce que nous avons vécu. Le corps semble lui aussi réticent à retrouver ce qu'il a oublié. Nos vélos sont au repos, histoire de se refaire une santé. L'envie de pédaler, de repartir ici ou ailleurs nous titille à chaque instant. Des envies, des idées d'ailleurs ne cessent de nous envahir. Penser à tout cela, à ce que nous avons vécu, à tous ceux que nous avons laissé derrière nous, à ce qui s'annonce...

Vous trouverez deux articles ci-dessous et dans la colonne de droite qui sont consacrés au matériel et Bruno qui nous fait partager ses tuyaux.

MATERIEL
1- Vélo VTC Giant CRS2
24 vitesses
cassette de vitesse 11-34 dents (arrière)
une béquille centrale
3 porte bidons
pédales métalliques
selle modèle grand confort Proust
porte-bagage avant Tubus Duo (acier)
porte-bagage arrière Topeak Explorer (alu)
guidon multiposition
jante double paroi alu 28 pouce
pneu Marathon Plus Shwalb 700x35
2 garde-boue adaptables PVC
rétroviseur

2- Sacoches
Avant Roller classic Ortlieb 2x15 litres
Arrière Roller classic Ortlieb 2x2O litres
sacoche de guidon Vaude Aquabox 6 litres
sac étanche Ortlieb 3O litres

3- Tente Eureka Wabakimi 2
Tarp Quechua (bâche)
Tapis de sol Thermarest épaisseur 3,5 cm



TUYAUX DE BRUNO

- Ne pas acheter Cycling New Zealand de Lonely Planet.
- Acheter les livresPedallers Paradise Ile du Nord et Pedallers Paradise Ile du Sud.
Livres très légers.
Prix : 14,90 dollars (environ 9 €).
Super bien fait.
Avec les dénivellés, les distances, les villages... Et toutes les routes sont référencées.
Trouvables dans toutes les librairies du pays (ou presque).
- Cartes
Carte Nouvelle-Zélande FREYTAG-BERNDT
Echelle 1 cm =7,5 km
Informations touristiques et campings repérés sur la carte.
- Prévoir de l'argent
Le coût de la vie est élevé ici.
Camping avec douche : 35 $ pour 2 personnes.
Rajouter 35 $ de frais, alimentation. Bus, train et excursions non comprises.
- Dix jours de location pour une voiture.
700$ et 300$ de carburant (essence).
Kilométrage illimité.
- Acheter produit anti-insectes sur place.
Beaucoup de sandflies et de moustiques.
Acheter Dapis Gel des Laboratoires Boiron.
Crème apaisante.
Super efficace.
- Douanes
Peuvent exiger une taxe sur l'importation des vélos.
Ne pas donner le coût réel du vélo.
Dire qu'ils sont d'occasion et d'une valeur inférieure à 200 € pour un vélo.
- Cartouches Camping-Gaz introuvables (seulement à Auckland, Wellington et Queenstown).
De plus très cher.
Optimiser Primus ou Coleman.
- Prévoir un réflecteur fluo pour votre sécurité.
- Rétroviseur indispensable car conducteurs dangereux.
- Dernier conseil :
Dès que vous voyez l'enseigne TIP-TOP; arrêtez-vous et commander une glace géante double boules pour 2,80 $.

mercredi 2 mars 2011

Auckland... et le retour...

Se retrouver à Auckland comme au premier jour de notre arrivée. Etre ici durant 3 jours. En attendant le jour du départ. Trouvons un logement dans un Backpakers. Plus de tente, plus de matelas, plus de duvet. D'un seul coup, être en quatre murs. L'air nous manque déjà ! Après trois mois de voyage et 2 500 km parcourus sur cette terre mouvementée de toute part.
De la fenêtre, des tours de partout. Et puis des fleurs, des arbres, des palmiers sur la terrasse de l'immeuble d'en face. Un petit coin vert !!! Brouhaha des grandes villes. Elles se ressemblent un peu.
Préparer les bagages. Plier les vélos. Les emballer. Faire pour que tout ne dépasse pas le poids autorisé, 30 kg.
Penser au retour, à la maison, à tous nos projets. Retrouver notre famille, les amis. Que c'est bon aussi... Et à la fois, penser à un ailleurs, un autre voyage à vélo. Imaginer... J'aime cette idée là, cette vie faite de lendemains qui chantent. Aucun jour ne se ressemble.

Partir pour écouter le monde,
aller à la rencontre de l’autre et des terres d’ailleurs,
retrouver le vent des routes,
la poussière des pistes…

Sylviane

lundi 21 février 2011

De Tongariro... à Auckland

Nous reprenons la route. Six jours que nous roulons. Continuons à traverser le Parc du Tongoriro. Il s'étend sur plus de 79 000 hectares. C'est la région du plateau central où l'on trouve de nombreux lacs. On en compte 14. Le plus grand est le lac Taupo ensuite le lac Rotorua. Région très touristique en partie due par le thermalisme qui s'est beaucoup développé. Beaucoup d'espaces proposant des thermes, des piscines d'eau chaude. Tous les accès sont payants. Plus rien de « naturel » ou presque...
Ce matin, nous franchissons le cap des 2 000 kilomètres parcourus à vélo. Nous sommes nous même étonnés d'avoir fait tout ce chemin. Passer par des étapes difficiles, belles, courtes, longues... Les efforts s'oublient. Il ne reste que cette agréable sensation d'être arrivé à chaque fois au bout de quelque chose...Alors, continuer, poursuivre...
Aujourd'hui, nous faisons étape à Wai O Tapu Thermal Reserve, la plus grande zone d'activité volcanique. Odeurs de
soufre. Etonnantes couleurs : orange (antimoine), vert



(arsenic), rouge brun (oxyde de fer), jaune (soufre)... Cratères aux sources bouillonnantes. Piscines de boue. Jusque là, nous
sommes emballés. Vient le pire avec cette « imposture », celle du fameux Lady Knox Geyser. Alors que nous pensons voir un véritable geyser, il s'agit d'une simple fumerole activée par une personne qui verse une poudre « magique » et là, au bout de quelques minutes, la réaction chimique a lieu et le soit-disant geyser jaillit jusqu'à 1O mètres de haut. Déception !
Toujours plus au nord en direction de la Bay of Plenty. Appelée ainsi par le capitaine Cook alors qu'il effectue son premier voyage en 1769. Cela signifie Baie de l'abondance car c'est une région très fertile où poussent de nombreux fruits, que nous avons pu manger (abricot, prune, brugnon, pêche, pomme...) et surtout le Kiwi. C'est un fruit importé de Chine.

Appelé alors « Chinese Gooseberry », la Groseille de Chine. Il est alors rebaptisé pour des raisons concernant son marché ici.
Sur le chemin, nous croisons un couple de Français, Anne-Claire et Fred. Partis pour plusieurs mois. Echangons nos
impressions, nos routes. Il se fait tard. Nous bivouaquons ici. Moments agréables de l'échange, de la rencontre. Puis ce matin, chacun reprend son chemin.
Longer la côte et se diriger jusqu'au Mont Manganui, tout au bout de la péninsule. Cône volcanique éteint et posé comme un chapeau sur l'eau... Plage de sable blanc. C'est dimanche. Beaucoup de monde sur la plage. On mange, on se baigne, on joue. Ici, une compétition de surf. Chacun vaque à ses passe-temps.
Continuer notre remontée pour se rendre dans la Péninsule des Coromandel. Nous sommes bien à vélo. Fredonnons de vive voix la chanson d'Yves Montand « A bicyclette... ». Superbe... Il fait beau et chaud. Nous en profitons pour nous
baigner. L'eau est plus chaude de ce côté. Nous faisons étape ce soir vers la Hot Water Beach. Résurgence d'eau chaude où l'on peut creuser sa propre piscine. Mais il faut attendre la marée basse. Ce sera pour demain matin. Le temps s'assombrit. Il pleut. Toute la nuit. Au réveil, temps
gris et pluie fine. Pas envie d'aller se baigner... Poursuivons notre route. Empruntons un chemin qui traverse une forêt où il reste encore des Kauris, arbres très répandus mais qui ont
pratiquement disparu par une exploitation intensive. En effet, il a été utilisé pour la construction de bateaux, de maisons, de meubles... Les Maoris l'utilisaient pour construire leur longue pirogue qu'ils sculptaient ensuite. Même la résine a été exploitée. Elle était prélevée directement sur l'arbre en l'incisant et entrait dans la composition de bougies, de cire, de peinture, de vernis... Maintenant, le Kauri est une espèce d'arbres protégée. Certains ont plus de 4 000 ans !
Nous approchons peu à peu de la Capitale. Parfois, devons emprunter des routes où le trafic est dense et retrouvons les

fameux « trucks », ces monstres de la route. Ils sont chargés de bois. Certains vont vers le sud. D'autres plutôt vers le nord. Chassé-croisé de camions plus gros les uns que les autres. Continuer de longer la côte toujours aussi belle avec ses plages. Odeurs de pins. Petits coins de paradis...
Nous nous rapprochons d'Auckland. Cette fois, je l'aperçois
auloin. Ses grandes tours, la ville, l'agitation... S'approcher d'elle. Comme une atttraction...Elle devient de plus en plus géante... à nos yeux remplis d'espace et de nature...

jeudi 17 février 2011

Jusqu'au Parc du Tangariro

Wellington. Nous retrouvons l'auberge avec son petit bout de jardin. Planter la tente pour une nuit. Nous sommes
impatients de reprendre les vélos, de rouler. Toutes ces sensations éprouvées nous manquent. Cette façon de voyager autre. Ce matin, nous attendons le bus qui nous emmène jusqu'à Waiouru. Eviter ainsi une route inintéressante et où le trafic est important. 8h25, vélos chargés et nous assis dans nos
fauteuils. Bruit du moteur. Nous partons. Le bus avance. Dehors, dans les villes traversées, les hommes s'affèrent. Partis au travail. Les écoliers vont à l'école, vêtus de leur uniforme. Jupe écossaise, chemisier blanc et chaussettes blanches pour les filles. Short gris, chemise grise et chaussettes noires pour les garçons. Pas de signes distinctifs. Comme une équité qui n'est qu'apparence. Le ciel semble s'éclaircir. Au loin, je distingue du bleu. Lueur d'espoir. J'aime le soleil, sa chaleur, la couleur qu'il donne à la peau. Il réchauffe et fait rayonner la vie, la fait chanter...
De ma fenêtre, la vie s'écoule comme coule la rivière. Elle trace son chemin. Rejoint la mer enfin. Les moutons sont débarassés de leur laine. Ils paraissent tout maigre et tout blanc. Attendre pour que tout repousse. Dans ses vastes étendues vertes, ils semblent être les seules « âmes » vivantes. Mais où sont passés les fermiers ? Ils ont abandonné leurs chevaux pour des voitures puissantes. Comme leur ferme
qu'ils laissent peu à peu pour de nouvelles et plus belles maisons.
La pluie ne cesse tomber. Terminus pour nous. Les vélos retrouvent le sol ferme. Pluie battante. Se dépêcher de mettre nos tenues « étanches ». Rouler, rouler. La tête baissée. Rien à voir. Sinon le ciel bas et gris. Suivre la ligne blanche qui se déroule devant mes yeux, comme se déroule ma vie. Avoir le temps de penser. Mon esprit voyage aussi. Pas de contraintes sauf celles de l'environnement extérieur. Fin de la journée. Demain, un nouveau jour.
Aujourd'hui, nous suivons un itinéraire sur un chemin de
traverse. Nous quittons le goudron pour suivre un sentier conseillé par le bureau du tourisme. Il est pratiquable à vélo. Au fur et à mesure que nous avançons, le sentier devient de
plus en plus étroit, escarpé et surtout très boueux. Impossible de rouler. Il faut pousser les vélos dans les passages très embourbés.Un anglais en VTT est surpris de nous trouver ici et nous lance avec plein de rires « You are mad !!». Oui, sûrement un peu ! Au final, quatre heures de vélo pour 19 km parcourus !!! Retrouvons enfin la route. Les vélos semblent soulagés. Nous aussi.



Nous arrivons dans le Parc du Tongariro, parc inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. Il comprend les Monts Tongariro, 1 968 mètres, Mont Ngauruhoe 2 287 mètres et Mont Ruapehu à 2 797 mètres. Ils sont encore en activité. Des éruptions ont eu lieu successivement en 1995, 1996 et 1997. S'arrêter ici pour effectuer une très belle randonnée sur la journée pour traverser ces massifs, la Tongarino Alpine Crossing. C'est pour demain. Espérer une éclaircie. Aujourd'hui, il a fait gris et nous n'avons pas vu un seul bout de ciel et bien sûr aucun des sommets. Ce matin, départ à 7H.
Prendre la navette qui nous dépose au départ. Le temps se dégage. Les volcans se laissent peu à peu se découvrir. Le ciel est bleu. Nous traversons des paysages lunaires. Couleurs
ocres. Pierres. Cela fait rappeler l'Altiplano en Bolivie. Nous sommes au pied des sommets. Quelle vue ! La nature est belle.
Apercevoir la « gueule » du cratère. Rouge « sang ». Comme des traces qui restent. Plus bas devant nous, les lacs


Emeraude. Ils sont trois. Et un peu plus loin le Blue Lake. Touches de couleur dans ce paysage désertique. Le chemin continue sur le plateau. On devine une coulée de lave. Traces.
Entamer la descente longue. Sous un soleil de plomb. Rejoignons la forêt luxuriante. Dense et verte. Fougères
arborescentes aussi grandes que des arbres. Similitude avec les palmiers. Les petits ruisseaux font leur chemin aussi à travers cette végétation. Bruit de l'eau qui coule...

Maintenant, nous nous régalons en savourant de grosses glaces délicieuses. On a la ligne !!! et la forme...

jeudi 10 février 2011

D'Invercargill... à Picton

Invercargill. Nous touchons le bout de l'île du Sud. Une longue avenue principale, comme pour mener jusqu'à la mer. C'est ici que vécut Burt Munro, jusqu'en 1978. Une vie consacrée à
conduire des machines infernales. Sortes de bolides élancées. Toute sa vie à se battre contre la vitesse. Toujours plus vite. De plus en plus vite. Toujours plus loin. Jusqu'à battre des records de vitesse, en 1967, sur sa moto, une Indian Scout de 1920. Son
record n'a jamais été battu à ce jour. Maintenant, ces bolides sont exposées dans un magasin. Ils nous ont rapporté qu'il s'entraînait à plus de 2OO km/heure sur la plage. Revoir en rentrant le film qui retrace ce que fut sa passion, sa vie. Avec Anthony Hopkins, en rôle principal.

« You live more in five minutes flat-out on a bike like this than most people do in a lifetime »
Burt Munro


Pour nous, nous rangeons nos bolides sans moteur pendant 10 jours. Choix longuement réfléchi. Pour prendre l'option de louer une voiture pour remonter la côte ouest, jusqu'à Picton.
Pas assez de temps pour parcourir ce long chemin, plus de 2 000 km. Il nous faudrait un mois de plus... Ils ont pris place dans le coffre, nous devant. Un seul pilote. Nous voici propulsés sur la route, un peu plus vite. Etrange sensation au
début. Le temps ne semble pas s'écouler de la même façon ! Les distances sont plus longues. Nous approchons de la région des Fjords, le Doubtful Sound et le Milford Sound. Ils font
partie du Fiorland National Park, crée en 1952 et qui recouvre plus de 12 000 km de terre. Terre morcelée. Comme un chaos. De l'eau, de la terre. Des montagnes qui se dressent comme des tours tout juste sorties de l'eau. Elles s'imposent !! Là devant nous. Passage étroit pour qui s'aventure à bateau. Région la plus humide du pays. Il pleut très, très souvent ! Peu d'espoir pour découvrir le fjord sous un ciel bleu. Il pleut et cela va durer. Je pense à tous ces explorateurs qui tentaient de trouver la faille, la fissure qui les mènerait jusqu'à la terre. En 1772, le capitaine James Cook fit escale à Dusky Sound. Il avait repéré cette région lors de son premier voyage en 1770.
Aujourd'hui, nous partons explorer le Milford Sound à bord
















d'un bateau à moteur... Ciel bas. Gris de pluie. Le bateau avance. A droite, à gauche les montagnes qui semblent nous saluer au passage. Continuer jusqu'à la mer de Tasman.
Eclaircie. Bout de ciel bleu. Le bateau s'arrête un instant. Et là, nous voyons se profiler des dauphins, les Hector Dolphins. Des dizaines. Ils sont tous autour du bateau. Un véritable spectacle. A deux, à trois, ils sautent, plongent, filent dans l'eau... Ne plus savoir ou regarder pour les voir de plus près. Avoir envie de plonger et de nager tout proche d'eux... Le bateau repart. Reprenons le fjord. Retrouvons la terre, toujours aussi humide. Il pleut plus de 2OO jours par an !! Forêt tropicale luxuriante. Tout est vert ici. Il pleut à nouveau ce soir. Campons dans un campsite pour avoir un peu de confort. Se dépêcher de monter la tente. Prendre une douche bien chaude. Comme un réconfort dans cette humidité si pesant, si collante...
Continuons notre progression motorisée. Toujours plus au

nord. Etape à Queenstown. Haut lieu touristique. Ici, se concentrent une multitude d'agences pour vendre du sport à sensation : jetboarding, rafting, helicopter flight, skydiving, bungy, canyon swing. Fuyons un peu ce tourisme à outrance. Leur politique touristique est accée sur la consommation et l'Etat parle de " Tourisme Industriel" !!! Empruntons une magnifique route pour se rendre à Glenorchy. L'endroit est
appelé « Paradise ». La route longe le lac Wakatipu, long de 82 km. Au loin se dressent les montagnes du Mount Aspiring National park dont le sommet est à 3 027 mètres. S'arrêter et contempler.
Certaines villes deviennent presque des « musées » comme Arrowton. Elle est née en 1862 de la découverte de filons d'or
dans sa rivière l'Arrow River. Elle connut alors un essor atteignant plus de 7 000 habitants. Maintenant, elle est devenue une ville aménagée, restaurée pour garder trace d'une histoire qui reste récente pour le pays.
Nous poursuivons notre route. Encore un peu plus au nord. La région des glaciers. Classée Patrimoine Mondial par l'UNESCO. Deux glaciers : le Fox glacier et le Franz Josef
glacier.















Ce qui reste particulier, c'est que le bas de ces deux glaciers se trouve au même niveau que la mer. Et que celle-ci est à quelques dizaines de kilomètres seulement !!! Mer et montagne se côtoient. Entre le bleu de la mer et le blanc des sommets. Si opposés... Nous approchons le bas des glacier après quelques minutes de marche. Là, devant nous, offrant leur épaisseur de glace. Bleutée. Seulement se rendre compte de la fonte des glaces grâce aux photos qui conservent cette mémoire.

Continuer la remontée sur cette bande de terre coincée entre la mer et la montagne. Hokitika. C'est ici que l'on trouve du jade et qu'il est exploité et travaillé ici. Appelée Pounamu en Maori, cette pierre fait partie de l'ornementation avec une symbolique. Le pendentif le plus populaire est le Hei Tiki qui a une figure humaine et est signe de prospérité et de fertilité, le Koru qui a une forme circulaire signifiant le début de la vie, la paix ainsi que d'autres formes. Elle est portée par de nombreux Maoris.
La route longe la côte. Ici la mer est plus violente. Les vagues
viennent s'écraser contre les rochers ou bien terminer leur vie
sur la côte. Beaucoup de houle. Le vent souffle. Sentiment de déchaînement parfois.
Approchons la pointe nord de l'île du sud. Au bout de neuf jours. Nous avons pu nous reposer, pour mieux reprendre les vélos ensuite. Le temps devient de plus en plus clément. Le soleil nous chauffe, nous brûle la peau.Région
du parc Abel Tasman. Plage de sable doré. Nombreuses petites
criques. Mer calme. Couleur bleue turquoise. Profiter de ce lieu pour faire étape. Se baigner. Légèrement fraîche ! Mais c'est si
bon !!! Bain de soleil aussi... Je ferme les yeux. Seulement le bruit des vagues. Ne penser à rien. S'endormir...
Picton. Onzième jour. Les vélos sont enfin prêts pour recevoir nos sacoches. Nous aussi, avons enfilé la tenue appropriée. Coup de pédales. Direction le port. Nous embarquons dans quelques heures pour l'île du Nord. Arrivée à Wellington. Quatre heures de traversée. Je quitte l'île du Sud. Ile belle et surprenante. Immensité. Je suis touchée par cette beauté « naturelle » où la nature reste insaisissable. Ile sauvage, battue par la pluie, les vents, la neige...