AOTEAROA, le pays du long nuage blanc

La légende raconte que lorsque les premiers Maoris naviguèrent dans les eaux tumultueuses de l'Océan Pacifique à bord de leurs gigantesques canoës, ils remarquèrent au loin un très long nuage blanc. Ils le suivirent et c'est ainsi qu'ils arrivèrent jusqu'à la terre. Ils la nommèrent "Aotearoa" le pays du long nuage blanc.


jeudi 17 février 2011

Jusqu'au Parc du Tangariro

Wellington. Nous retrouvons l'auberge avec son petit bout de jardin. Planter la tente pour une nuit. Nous sommes
impatients de reprendre les vélos, de rouler. Toutes ces sensations éprouvées nous manquent. Cette façon de voyager autre. Ce matin, nous attendons le bus qui nous emmène jusqu'à Waiouru. Eviter ainsi une route inintéressante et où le trafic est important. 8h25, vélos chargés et nous assis dans nos
fauteuils. Bruit du moteur. Nous partons. Le bus avance. Dehors, dans les villes traversées, les hommes s'affèrent. Partis au travail. Les écoliers vont à l'école, vêtus de leur uniforme. Jupe écossaise, chemisier blanc et chaussettes blanches pour les filles. Short gris, chemise grise et chaussettes noires pour les garçons. Pas de signes distinctifs. Comme une équité qui n'est qu'apparence. Le ciel semble s'éclaircir. Au loin, je distingue du bleu. Lueur d'espoir. J'aime le soleil, sa chaleur, la couleur qu'il donne à la peau. Il réchauffe et fait rayonner la vie, la fait chanter...
De ma fenêtre, la vie s'écoule comme coule la rivière. Elle trace son chemin. Rejoint la mer enfin. Les moutons sont débarassés de leur laine. Ils paraissent tout maigre et tout blanc. Attendre pour que tout repousse. Dans ses vastes étendues vertes, ils semblent être les seules « âmes » vivantes. Mais où sont passés les fermiers ? Ils ont abandonné leurs chevaux pour des voitures puissantes. Comme leur ferme
qu'ils laissent peu à peu pour de nouvelles et plus belles maisons.
La pluie ne cesse tomber. Terminus pour nous. Les vélos retrouvent le sol ferme. Pluie battante. Se dépêcher de mettre nos tenues « étanches ». Rouler, rouler. La tête baissée. Rien à voir. Sinon le ciel bas et gris. Suivre la ligne blanche qui se déroule devant mes yeux, comme se déroule ma vie. Avoir le temps de penser. Mon esprit voyage aussi. Pas de contraintes sauf celles de l'environnement extérieur. Fin de la journée. Demain, un nouveau jour.
Aujourd'hui, nous suivons un itinéraire sur un chemin de
traverse. Nous quittons le goudron pour suivre un sentier conseillé par le bureau du tourisme. Il est pratiquable à vélo. Au fur et à mesure que nous avançons, le sentier devient de
plus en plus étroit, escarpé et surtout très boueux. Impossible de rouler. Il faut pousser les vélos dans les passages très embourbés.Un anglais en VTT est surpris de nous trouver ici et nous lance avec plein de rires « You are mad !!». Oui, sûrement un peu ! Au final, quatre heures de vélo pour 19 km parcourus !!! Retrouvons enfin la route. Les vélos semblent soulagés. Nous aussi.



Nous arrivons dans le Parc du Tongariro, parc inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. Il comprend les Monts Tongariro, 1 968 mètres, Mont Ngauruhoe 2 287 mètres et Mont Ruapehu à 2 797 mètres. Ils sont encore en activité. Des éruptions ont eu lieu successivement en 1995, 1996 et 1997. S'arrêter ici pour effectuer une très belle randonnée sur la journée pour traverser ces massifs, la Tongarino Alpine Crossing. C'est pour demain. Espérer une éclaircie. Aujourd'hui, il a fait gris et nous n'avons pas vu un seul bout de ciel et bien sûr aucun des sommets. Ce matin, départ à 7H.
Prendre la navette qui nous dépose au départ. Le temps se dégage. Les volcans se laissent peu à peu se découvrir. Le ciel est bleu. Nous traversons des paysages lunaires. Couleurs
ocres. Pierres. Cela fait rappeler l'Altiplano en Bolivie. Nous sommes au pied des sommets. Quelle vue ! La nature est belle.
Apercevoir la « gueule » du cratère. Rouge « sang ». Comme des traces qui restent. Plus bas devant nous, les lacs


Emeraude. Ils sont trois. Et un peu plus loin le Blue Lake. Touches de couleur dans ce paysage désertique. Le chemin continue sur le plateau. On devine une coulée de lave. Traces.
Entamer la descente longue. Sous un soleil de plomb. Rejoignons la forêt luxuriante. Dense et verte. Fougères
arborescentes aussi grandes que des arbres. Similitude avec les palmiers. Les petits ruisseaux font leur chemin aussi à travers cette végétation. Bruit de l'eau qui coule...

Maintenant, nous nous régalons en savourant de grosses glaces délicieuses. On a la ligne !!! et la forme...

4 commentaires:

  1. Vos photos sont magnifiques. Continuez !

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  2. J'allais le dire....

    Jérôme.

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  3. superbes photos!!!!! continuez!!!!
    courage et à bientôt
    guy et ginette

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  4. c est splendide. MERCI de nous faire partager ces paysages epoustouflants sans que l on fasse le moindre effort , dans notre fauteuil ..... Ici , le temps est gris , humide , il pleut . Le soleil et la chaleur que vous nous envoyez , nous rechauffent le coeur . Gros bisous de Verto.

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